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Le long voyage d’une jeune héroïne

Elle prépare des gâteaux aux pommes pour ses petits-enfants dans son appartement près de Tel Aviv et espère le jour où la paix éclatera au Moyen-Orient. Fanny Ben-Ami, une élégante de 85 ans, en sait une ou deux choses sur la guerre. Quand elle était encore enfant en France, elle a sauvé 28 enfants de la déportation, une histoire qu’elle a racontée dans un mémoire qui a maintenant été romancé sous forme de film, Le Voyage de Fanny (Le voyage de Fanny) réalisé par Lola Doillon.

Née dans la ville thermale allemande de Baden-Baden où son père fabriquait des chaussures orthopédiques, Fanny avait trois ans lorsque ses parents d’origine russe sont partis pour Paris en 1933 pour fuir les nazis. Son père était un homme gentil et aimant qui pouvait voler dans de terribles rages, se souvient-elle. Il dansait des danses cosaques et nous chantait à l’heure du coucher. Maman était timide et anxieuse, pas aussi câline.

Une histoire très inspirante

Une semaine avant la déclaration de guerre, son père a été arrêté par la police secrète française. Fanny et ses sœurs ont été envoyées par leur mère au château de Chaumont, dans le centre de la France, un bâtiment en briques rouges et en pierre géré par l’association juive OSE, qui devait sauver des milliers d’enfants. La vie y était stimulante et la guerre semblait lointaine; à l’école du village, les enseignants, les autres élèves et leurs parents ne laissent jamais entendre à personne qu’ils sont juifs.

Voici une vidéo montrant la bande-annonce de ce film :

Ce sursis a duré près de trois ans jusqu’à ce qu’un nouveau prêtre du village signale la présence d’enfants juifs. Grâce à une information de la police locale, ils ont été progressivement dispersés à travers la France dans d’autres cachettes.

Fanny a rejoint sa tante à Tence, dans le sud-est de la France, tandis que ses sœurs étaient envoyées dans un refuge pour enfants cachés. Puis, un jour, Fanny apprend que sa mère est emprisonnée à Lyon et s’y rend pour la voir. Avec une audace caractéristique, elle a convaincu les gardiens de libérer sa mère pendant 24 heures.

Un dénouement plutôt heureux

Les trois sœurs sont réunies en 1943 à Mégève en Haute Savoie, vivant avec leur mère et leur tante dans une auberge pour réfugiés de l’OSE. En 1943, alors que les Allemands se rapprochent, le plan est de les envoyer avec un groupe d’autres enfants, âgés de 4 à 17 ans, à la frontière suisse sous la protection d’un garçon de 17 ans. Lorsqu’il les a soudainement abandonnés, Fanny, 13 ans, a pris le relais. Elle devait se rendre en train à Annemasse, d’où ils rencontreraient leur passeur. Mais ils n’ont jamais atteint Annemasse car le pont d’Annecy a été bombardé.

Fanny était un leader naturel. Pendant trois jours, les policiers leur ont refusé à manger ou à boire pour leur faire admettre qu’ils étaient juifs et révéler le sort de leurs parents.

Anna T.

Le cinéma est pour moi l'art le plus subtile parmi tous. J'ai tenté une carrière plus jeune et j'ai foulé les planches mais sans succès. Mais mon amour pour la scène, la réalisation n'ont pas diminué. J'essaie de vous transmettre un peu de ma passion par l'intermédiaire de mes billets.

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